Nos origines Pied-Noir Espagnols

Je suis descendant de familles d'origine du sud de l'Espagne (province Andalousie, région de Alméria) et aussi de l'autre côté de la Méditerranée, au Maroc Espagnol, où existe une enclave Espagnole comprenant en particulier Melilla, ville restée Espagnole, et Nador, ville reprise par les Marocains au cours d'une guerre locale au début des années 1920/1930.

La première personne de la famille native d'Algérie, c'est ma grand-mère maternelle. Ses parents sont arrivés sur la région d'Alger dans les années 1890, le père étant entrepreneur de travaux publics espagnols, a participé à la construction de la voie ferrée dans cette région. Demeurant à Boufarik, ma grand-mère y est naturellement née en avril 1893 (voir acte de naissance). Elle a été baptisée à Orléansville cinq mois plus tard, soit au retour vers l'Espagne, soit au cours du déplacement des hommes travaillant sur cette ligne de chemins de fer. A ce jour, je ne dispose pas d'éléments me permettant de mieux situer leurs vies nomades.

Revenue dans son pays d'origine, l'Espagne, ma grand-mère allait se marier avec mon grand-père, originaire de Nijar. Vivant tout d'abord à Melilla (Maroc Espagnol) où va naître ma mère, et responsable dans les chemins de fer miniers à la gare de Nador (Maroc Espagnol), il allait fixer pour un temps sa famille dans cette gare. Mais les disputes familiales vont éparpiller cette famille. D'abord, mon grand-père qui part en Argentine tenter sa chance, comme un de ses beau-frères, qui a réussi et fait fortune. Cette nouvelle vie ne lui convenant pas, il revient 18 mois plus tard, et après une période de repos bien méritée, et en raison de la guerre du Rif qui a un peu défiguré la région de Nador (Nador va devenir partie intégrante du Maroc), il décide de tenter sa chance en Algérie, en 1930, dans les fermes, comme ouvrier agricole.

Telle fut l'arrivée de mes grand-parents dans la région Oranaise, plus précisément à De Malherbe (Aghlal), Guiard (Aïn Tolba), Trois-Marabouts (Sidi Ben Adda), puis Aïn-Témouchent.

Coté paternel, la famille est arrivée de la région d'Alméria (Dalias, El Ejido ...) en 1920, et s'est fixée également dans la région d'Aïn-Témouchent, plus précisément Aoubellil, Tessala, Lamtâr (El Mtar), Parmentier (Sidi Ali Boussidi), Trois-Marabouts (Sidi Ben Adda) et bien sûr Aïn-Témouchent. Les raisons précises de cette migration me sont inconnues, mais il semblerai que la région d'Alméria (où j'ai constaté une grande quantité de MARTIN) soit une région au climat très dur. Les montagnes environnantes ont peut-être incité les gens à tenter plus loin leur chance.

C'est pendant la seconde guerre que mes parents vont se lier et se marier à Trois-Marabouts. C'est en 1942. Puis les mouvements ruraux-urbains vont les amener à Aïn-Témouchent, où ils vont y demeurer jusqu'à notre départ.

Pour ma part, comme pour la majorité de mes frères et soeurs, je suis né à Aïn-Témouchent, département d'Oran, Algérie, en 1947. Pour les personnes intéressées, sur le plan de la ville en 2012*2576 (voir ci-dessous), j'ai tracé l'endroit en 1132*1987.

J'ai fait le début de mes études sur place. Mon père travaillant surtout dans les campagnes (travaux agricoles), et ayant vu les débuts alarmants de cette guerre fratricide qui ne faisait que débuter, a préféré le rapatriement immédiat. J'avais donc 8 ans lors de notre départ en 1955. Voyage effectué sur le navire "El Mansour" (dire que ce jour là, mon futur beau-père travaillait à bord). Plusieurs photos sont disponibles dans la page photos (voir plus bas).

La première ville métropolitaine fut Port-Vendres, puis par train, nous avons rejoint Béziers, où nous avons vécu alors jusqu'à notre dispersion en tant qu'adultes. Béziers qui a servi de base de récupération pour les autres membres de la famille arrivés plus tard.

La région Oranaise a vu également la naissance d'une grande partie de la famille. On pourra citer (dans le désordre, et de façon non exhaustive): De Malherbe, Guiard, Trois-Marabouts (où mes parents se sont mariés), Aoubellil, Parmentier, Aïn El Arba, Hammam Bou Hadjar, ...

Les souvenirs que je garde de cette période étonne encore mon épouse, qui ne semble pas comprendre d'où viennent tous ces détails. Je citerai: la grotte de Misserghin, Santa Cruz et le port d'Oran, où nous allions récupérer la famille qui arrivait par bateau, les plages de la région, en particulier Oued Hallouf, Béni-Saf, la Camérata, Rachgoun, près de la Tafna, mais aussi évidemment dans ma ville natale: l'église, que dis-je, la cathédrale Saint Laurent, avec d'un côté l'école maternelle, et de l'autre le jardin public, l'école Pierre Brossolette où j'ai appris à lire et écrire, la ferme où vivaient un de mes oncles et sa famille, avec sa grande terrasse au dessus de l'étable, le cimetière où sont enterrés quelques membres de ma famille ...

Un petit souvenir vraiment très particulier: quelque temps avant notre départ, mon père avait refait la maison, et avait surtout agrandi la cuisine. Le sol de celle-ci a été carrelé avec des carreaux ..... vert et blanc (prémonition ?).

Nous habitions un quartier sud de la ville, quartier qui a souffert dernièrement (le 22 décembre 1999) lors d'un important tremblement de terre qui a détruit des immeubles, mais qui a fait, hélas, beaucoup de morts et de blessés. A ce propos, je recherche le plan de la région sinistrée, avec les différents grandeurs de ce sinistre.

Je garderai toujours au fond de moi le souvenir des ces fêtes d'antan dans cette belle ville: le mat de cocagne (recouvert de savon) qui attirait beaucoup de garçons pour grimper et gagner ces lots accrochés tout là-haut, le jeu de l'oie (des garçons armés de longs couteaux, dans un camion qui roulait, devaient couper le cou des volatiles pendus pour les gagner), les courses de sacs où garçons et filles courraient dans un même but, mais aussi ces marchands ambulants vendant les figues de Barbarie (los chumbos !!! ), les glaces "carrées" entre deux gaufrettes (je n'en ai jamais vu ici en métropole).

Malheureusement, notre désespoir est de pas pouvoir retourner tranquilement là-bas pour retrouver nos racines, revoir les lieux où nous avons vécu et faire rejaillir tous ces souvenirs, comme nous pouvons le faire si bien en métropole.

Peut-être qu'un jour ...... Dieu seul le sait .....


Ecusson d'Aïn-Témouchent


Plan d'Aïn-Témouchent (390 ko)

Photos et souvenirs d'Aïn-Témouchent
et d'Algérie

Liens divers sur Aïn-Témouchent

Retour à la page Généalogie

Retour à la page d'accueil

Différents liens sur la ville d'Aïn-Témouchent, sur l'Algérie, et même sur l'Espagne:

Ces liens seront inscrits au fur et à mesure de leurs découvertes sur Internet. Si vous connaissez d'autres sites, signalez-les moi, je les inscrirai après une visite de leurs pages. Merci.

Le premier site qui a attiré toute mon attention que j'ai admiré et que je revisite périodiquement. Vous y trouverez beaucoup de photos, surtout de maintenant, et des renseignements sur l'histoire de la ville et de la région.

http://www.multimania.com/temouchent/

Un autre site qui dispose de beaucoup d'éléments sur l'Algérie

http://users.antrasite.be/ppoisse/Documents/ainTemou.htm

Un site spécialisé sur les chemins de fers au Maroc Espagnol

http://www.arrakis.es/~hyparco/index.htm

Les pages de Jacques TORRES sur Orléansville (Algérie)

http://www.orleansville.org

LECRI (Le Collectif des Rapatriés Internautes)

http://www.lecri.net

Le site de Bernard VENIS, avec une page sur Aïn-Témouchent

http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis/mon_algerie/villages/pages_liees/abc/ain_temouchent_pn30.htm

   
   
   
   
   
   
   
   
   

Retour au début de cette page

Retour à la page Généalogie

Retour à la page d'accueil